Grandir au sein d’une famille malveillante, avec des modèles parentaux dominateurs, en quête constante de reconnaissance, d’admiration, d’idéalisation, se plaçant en maîtres tout-puissants dont ma vie devait leur être entièrement dédiée, offerte. Ceci est une épreuve extrêmement douloureuse qui ne laissait aucune place à mon individualité, à ma singularité et à mon libre-arbitre.
Cette histoire est la mienne, un récit de souffrance et de résilience, de désespoir et d'espoir, où l'obscurité de la toute-puissance familiale a finalement laissé place à la lumière de la vie, de la liberté et de l'auto-découverte.
Enfance : une innocence brisée
Je suis née dans une famille qui, aux yeux du monde extérieur, semblait parfaite. Mais derrière les portes closes, la réalité était bien différente. Mes parents avaient des comportements manipulateurs et cruels, utilisant la violence verbale et parfois physique pour asseoir leur autorité. Les insultes étaient monnaie courante, et les compliments, inexistants.
Ma mère, femme au foyer avait un talent tout particulier pour humilier, dénigrer en me déléguant absolument toutes ses corvées, transposant ses idées fausses d’elle-même sur moi et projetant un chemin tout tracé, décidé pour moi. Tandis que mon père, lui, utilisait la peur et l'intimidation pour maintenir l'ordre. Il n’échangeait avec moi que pour exprimer ses besoins et ses demandes.
Les moindres erreurs étaient sévèrement punies, et les réussites rarement reconnues. L'amour et l'affection, éléments essentiels pour le développement d'un enfant, manquaient cruellement. A la place, il y avait un vide émotionnel, une constante sensation d’être jugée et de marcher sur des œufs.
Adolescence : une lutte pour survivre
L'adolescence, une période déjà tumultueuse en soi, fut encore plus difficile à traverser. Lorsque mon désir de découverte de soi s’opposait à celui de mes parents abusifs et violant mon intégrité : me soumettre et me priver de liberté. Chaque tentative de m'affirmer ou de chercher du soutien à l'extérieur de la famille était étouffée.
Les amis potentiels étaient éloignés, et les enseignants qui tentaient de s'approcher étaient repoussés par mes parents sous des prétextes fallacieux.
Je vivais dans une prison psychologique et émotionnelle, où chaque jour était une bataille pour préserver un semblant de normalité. Les critiques incessantes et les comparaisons avec des personnes "meilleures" que moi ont fondé mon estime de soi. J'avais l'impression de ne jamais être assez bonne, de ne jamais pouvoir satisfaire les attentes inatteignables de mes parents.
L'évasion à mes 22 ans : à Paris
Fuir à Paris, représentait une porte de sortie pour moi, une chance de m'éloigner physiquement de l'emprise familiale. C'était aussi une opportunité de découvrir qui j'étais sans le filtre de la malveillance parentale. Cependant, l'ombre de ma famille continuait de planer. Les appels téléphoniques étaient remplis de reproches et de tentatives de culpabilisation, rendant difficile ma quête d'indépendance.
Malgré cela, Paris m'a offert un espace pour commencer à guérir. J'ai rencontré des personnes bienveillantes qui m'ont montré ce qu'était une véritable amitié, basée sur le respect et le soutien mutuel. Pour la première fois, j'ai pu entrevoir la possibilité d'une vie différente, où la peur et la manipulation ne dictaient pas mes actions.
La confrontation nécessaire
La véritable libération a été un processus long et douloureux. Il a fallu du courage pour affronter mes parents et établir des limites claires. Les confrontations étaient souvent déchirantes. Chaque conversation remplie de tension et de culpabilité imposée. Cependant, ces moments étaient nécessaires pour reprendre le contrôle de ma vie.
Je maintiens une relation distancée avec mes parents, fondée sur des interactions minimales et des limites claires. Cette distance est nécessaire pour préserver ma santé mentale et continuer à avancer sur le chemin de la guérison.
Avec l'aide de thérapeutes et le soutien inestimable de mes amis, j'ai appris à comprendre les mécanismes de la domination familiale et parentale, à reconstruire mon estime de soi. J'ai appris à dire "non", à défendre mes choix, et à ne plus laisser la peur guider mes actions.
La reconstruction de soi
Aujourd'hui, je me suis reconstruite. Après une longue psychanalyse, suivie d’une longue formation, d’une analyse systémique et psychogénéalogique, J’ai compris que mes parents reproduisaient les mêmes comportements que leurs parents respectifs, influencés par leurs croyances religieuses...
Ma reconstruction est un voyage continu, faite de hauts et de bas, mais chaque jour en vaut la peine. Cela m'apporte une nouvelle opportunité de grandir et de me découvrir. J'ai appris à m'entourer de personnes positives et bienveillantes, à cultiver des passions qui me sont propres, et à valoriser mon bien-être mental et émotionnel.
Mais elle m’a surtout permis de m’orienter vers ma voie professionnelle et de devenir Psychopraticienne. D’avoir envie de rencontrer l’autre, de l’accompagner, de reconnaître ses souffrances et ses multiples formes d’expressions et de l’aider à emprunter une autre voie faite de joie, de vitalité et de liberté.
Conclusion
Mon histoire est une histoire de survie et de résilience. C'est un témoignage de la force intérieure que nous possédons tous, même dans les moments les plus sombres. Partager cette histoire, c'est offrir une lueur d'espoir à ceux qui vivent des situations similaires, leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls et qu'il est possible de se libérer et de trouver sa propre voie vers le bonheur et la paix intérieure.
Vous souhaitant une agréable visite, si vous avez besoin d'un complément d'information concernant votre Psychopraticienne à Toulon : prenez contact dès à présent.