DE LA DEPENDANCE A L'AMOUR DE SOI

22-07-2023

La dépendance c'est ce que l'on appelle communément la dépendance affective, mais il n'en est rien.

Il s'agit d'un trouble qui résulte d'une absence à soi émanant d'une "carence matricielle ancienne", d'une indisponibilité psychique de la mère qui ne reconnaîtra pas son enfant et qui lui laissera une trace indélébile, des parties inanimées en lui. Un vide qui entrainera un manque d'autonomie à exister par lui-même.

Les blessures de la vie et ses conséquences

Chaque être, connaît ou a connu des difficultés, durant les étapes de sa vie humaine que ce soit dans sa construction identitaire d'enfant, dans ses difficultés de socialisation ou dans sa construction identitaire d'adulte.

Ces difficultés et les grandes blessures que nous avons connues à l'enfance ou à l'adolescence tels que l'abandon, le rejet, la maltraitance, les abus psychologiques ou physiques, cela peut aussi bien être des drames qui surgissent brutalement tels que le décès d'un proche, le divorce des parents, une agression physique (viol, racket, violence de groupe...).vont créer un manque à être, une incapacité à se reconnaître soi que chaque individu va chercher à combler par l'extérieur

Aviez-vous déjà entendu ou prononcé ces mots : "je sens comme un vide en moi"

Ce sentiment de vide intérieur est le résultat de se manquer à soi, que nous ressentons parfois et débouche immanquablement vers une dépendance à l'autre,

L'absence à soi se manifeste par une image dissociée de soi, dégradée, dépréciée, dévalorisée ou coupable,. D'où nos réticences à nous occuper de nous, à nous consacrer du temps à soi ou à consentir que l'on puisse être aimé, chéri et accepté comme on est.

La timidité, les difficultés à être et à s'affirmer, les craintes d'être rejeté, le manque de confiance en soi, le sentiment d'illégitimité et d'imposture sont autant d'indices à une méconnaissance de soi, à un manque de reconnaissance de soi.

L'amour dans tout ça

Dans un de mes précédents articles, je vous parlais de l'estime de soi qui se construit pendant la première phase du développement de l'enfant et qui est caractérisée par le lien mère/enfant. La mère donnera à son enfant toute la nourriture affective dont il a besoin pour sa croissance et sa construction, sans toutefois le gaver et c'est d'ailleurs grâce à ce vécu matriciel originel que la mère et l'enfant réussiront à se séparer.

L'enfant suffisamment aimé et sécurisé, pourra développer son autonomie, exister pour et par soi-même, se suffire à soi-même et établir des relations authentiques, de pouvoir vivre pleinement son présent sans se dissocier "d'un corps ici et d'un esprit ailleurs."

Adulte, il sera capable de se réaliser, de s'accomplir à tous les niveaux de sa vie car il sera conscient de qui il est, de sa valeur, de ses capacités intellectuelles, de ses désirs, fera des choix et prendra des décisions en conscience sans influence et sans avoir besoin de l'approbation des autres. Il appréciera sa propre compagnie et délaissera les relations futiles.

Se reconquérir en allant vers soi

Le seul remède pour avancer vers notre moi incarné, consiste à évoluer vers l'imperfection, en s'acceptant tel que l'on est, en appréciant nos disgrâces et nos défauts pour transformer ce qui faisait notre faiblesse en richesse et force intérieure. La quête et les aspirations de l'impeccabilité avec culpabilité car impossible à atteindre, de conformité et d'allégeance, finiront par nous éloigner de nous-mêmes et des autres et finiront par exacerber nos craintes d'inexister et de manquer à soi.

L'unique objectif et le plus précieux consiste à devenir soi, vrai et imparfait. S'extraire de l'autre en devenant moins bon pour lui mais présent à soi et à la vie, plus près de son désir.

Seul l'amour de soi permet de remplir les carences et le vide laissé par l'indisponibilité maternelle, et l'aménager en lieu fécond pour renaître à soi.

Se retrouver avec soi nécessite une prise de distance indispensable avec nos repères, nos habitudes jalonnées de contraintes et d'objectifs à remplir.

S'éloigner de notre entourage et du carcan quotidien pour penser à soi, à notre vie, aux désirs de vie qui nous animaient lorsqu'on était enfant. Il peut paraître très difficile, voire angoissant d'effectuer une telle retraite, mais nécessaire pour apprendre à être qu'avec nous-même, s'évader, réfléchir se rapprocher de nous-même et finalement se suffire à nous même.

Pour les moins courageux, nous avons le choix de consulter des professionnels de la psyché et d'amener à mettre de la parole là où notre être est meurtri et blessé.

Cette indispensable mise à mot nous permettra de reconstruire notre moi profond et de nous réhabiliter dans notre existence.

Vous souhaitant une agréable visite, si vous avez besoin d'un complément d'information concernant votre Psychopraticienne à Toulon prenez contact dès à présent.